NUCLEAIRE – De Fukushima au plan de « relance »

15 h 00
24/04/2022

Débat, Débat

NUCLEAIRE – De Fukushima au plan de « relance », Nous ne  nous « résilierons» pas !

RENCONTRE-DISCUSSION

avec les auteurs  d’«Oublier Fukushima» aux éditions du bout de la ville, et Thierry Ribault, auteur de «Contre la résilience, à Fukushima et ailleurs »

Organisée par quelques opposants au nucléaire, à la résilience et à leur monde

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Oublier Fukushima, édition revue et augmentée : Depuis mars 2011, la catastrophe nucléaire de Fukushima s’enfonce dans l’oubli. Alors que cancers et autres maux fleurissent, que des tonnes d’eau radioactive s’échappent chaque jour des décombres de la centrale, les habitants et les habitantes sont incités au retour dans des zones contaminées.

Contre la résilience. À Fukushima et ailleurs . Thierry Ribault

Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l’accommodation intégrale, l’« élément humain » encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de « rebondir » à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l’origine de son bonheur, l’assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
À la fois idéologie de l’adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l’une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque. Cet essai, fruit d’un travail théorique et d’une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l’accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.
La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d’une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d’un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite. Autant d’impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre elle.

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